DB Multiverse

Dragon Ball Multiverse, le roman

Écriture par Loïc Solaris & Arctika

Adaptation par Loïc Solaris & Salagir

Relecture par Koragg

Avec bien plus de détails, redécouvrez l'histoire de DBM. Cette novélisation est vérifiée par Salagir, elle contient également des ajouts de son cru, qui n'étaient pas racontables en manga, c'est donc un véritable annexe à la BD !

Ce manga est en pause. La suite arrivera bientôt...

Intro

Partie 0 :0
Partie 1 :12345

Round 1-1

Partie 2 :678910
Partie 3 :1112131415
Partie 4 :1617181920
Partie 5 :2122232425
Partie 6 :2627282930

Lunch

Partie 7 :3132333435

Round 1-2

Partie 8 :3637383940
Partie 9 :4142434445
Partie 10 :4647484950
Partie 11 :5152535455
Partie 12 :5657585960
Partie 13 :6162636465
Partie 14 :6667686970

Night 1

Partie 15 :7172737475
Partie 16 :7677787980
Partie 17 :8182838485
Partie 18 :8687888990

Round 2-1

Partie 19 :9192939495
Partie 20 :96979899100

Round 2-2

Partie 21 :101102103104105
Partie 22 :106107108109110
Partie 23 :111112113114115

Night 2

Partie 24 :116117118119120

Round 3

Partie 25 :121122123124125
Partie 26 :126127128129130
Partie 27 :131132133134135
Partie 28 :136137138139140
Partie 29 :141142143144145
Partie 30 :146147148149150
Partie 31 :151152153154155
Partie 32 :156157158159160
Partie 33 :161162163164165
[Chapter Cover]
Partie 31, Chapitre 154.

Quelque part dans les limbes...

Son esprit flottant dans un brouillard cotonneux, Piccolo était aux limites de la mort. Découpé en plusieurs morceaux par Cell, vidé d’énergie, il avait été inconscient pendant un moment. Toujours incapable d’ouvrir les yeux, le Namek cherchait une prise sur le réel. Il lui fallait reprendre le contrôle. Mais on ne revenait pas si facilement d’un tel choc.

Il avait survécu à pire, lorsque le jeune Trunks avait brisé son corps statufié en plusieurs parties. À son niveau de puissance de super-namek, tant que son cerveau était intouché, il pouvait intégralement se reconstituer.

Mais à l’époque, tout était calme. Ici, l’air vrombissait. Ici, les puissances montaient, descendaient, et se coupaient soudainement. Les morceaux de son corps gisaient en plein champ de bataille. Difficile de se concentrer dans la douleur.

Une force dépassa toutes les autres. Puissante, pleine de colère et pleine d’amour. Il reconnaissait ça. Il n’y avait qu’une personne pour puiser aussi efficacement dans ses ressources, lorsqu’il était poussé à bout, pour sauver ceux qu’il aime, pour faire ce qu’il faut, pour le bien.

Gohan était en train de se déchaîner. Contre le même adversaire qui l’avait révélé, il y a si longtemps.

Piccolo se concentra. Le calme revenait dans l’arène. Il sentait les derniers combattants en finir. Où plutôt, en train de se faire finir. Gohan faisait le ménage. Gohan n’était pas là pour s’amuser. Il n’aimait pas le combat. Il n’avait rien à prouver. Il n’avait pas besoin de jouer avec ses adversaires, ou de les impressionner. Il faisait ce qu’il y avait à faire, pour le bien.

Un autre Gohan était arrivé. Il avait écrasé Buu avant même que Piccolo ne finisse de le reconnaître. Gohan voulait mettre fin à tout cela. Il lança une attaque. Piccolo ne pouvait pas deviner de quel type, il ne sentait que les fluctuations d’énergie, mais c’était large, destructeur.

Et là, tout avait basculé.

Une nouvelle énergie. Terrifiante, maléfique.

Il était temps de revenir. C’était une urgence.

Quelque part dans les gradins…

Un soldat survivant de Babidi se baladait gaiement entre les cadavres gisant sur les marches. Que de morts ! Que de souffrance sur ces visages déchirés par la douleur et l’horreur de leur brutale agonie !

Alors qu’il achevait un spectateur en train de ramper, il repéra plus loin le corps d’un Namek tranché en deux. Celui-là même qui avait écrasé le roi Cold et ses fils. Et le voilà, désormais découpé… Et sans vie.

Il avait assisté de loin au carnage orchestré par Cell, et il s’en était délecté, comme d’autres soldats aux alentours. Et il allait se faire plaisir en profanant le corps de cet insecte qui avait éradiqué ses anciens maîtres, et humilier tout ce monde en le disséquant lentement.

S’approchant tranquillement en sifflotant, il saisit le cou de la moitié supérieure tranché de Piccolo de l’Univers 16, et le leva dans les airs en susurrant :

– Hé, hé hé hé… Il t’a bien eu, vermine… Regarde-toi, maintenant ! On fait moins le fier, hein ? Foutu buveur d’eau !

Alors qu’il riait aux éclats, les yeux du Namek s’ouvrirent subitement, plein de courroux. Effrayé, le soldat tomba en arrière en lâchant le corps de Piccolo. Ce dernier régénéra immédiatement son corps et envoya deux fins rayons d’énergie à partir de ses yeux. Les traits traversèrent le crâne du soldat trop lent à réagir, qui s’effondra de façon grotesque.

Sans accorder davantage d’attention à ce persécuteur de pacotille, Piccolo s’agenouilla auprès du corps de la Videl de son univers, le regard affichant une expression de pure désolation, tandis que son double de l’univers 16 s’animait lui aussi, et se reformait. Ce dernier regarda son homologue agenouillé avec une grande tristesse dans son regard, et se tourna vers les hauteurs des gradins.

Là-bas, il avait ressenti la mort de sa propre Videl, et la rage incontrôlable de Son Gohan. Il avait été stupéfait par le niveau atteint par le demi-Saiyan. Rien à voir avec ce qu’il était capable de faire habituellement. Ce n’était pas le jeune homme pacifique qui ne se battait qu’à contrecœur et dont la morale retenait inconsciemment les coups. C’était le singe tueur et sanguinaire qui avait finalement relevé les écluses de sa puissance. Et qui lui avait permis d’atteindre cette hauteur abasourdissante.

Furieux et désolé, Piccolo secoua la tête et posa sa main sur l’épaule de son congénère de l’univers 16. Ce dernier ferma les yeux et se redressa doucement, les poings serrés. Il prit une profonde respiration, et fit face à Piccolo de l’espace 18. Il sortit une bourse de sa ceinture et en sortit trois senzus, qu’il tendit à l’autre Namek, et lui dit :

– Vous n’avez pas du tout de Senzus, de votre côté, pas vrai ?

– Pas un seul, répondit son double en prenant les haricots.

– Bon, ça nous en fera trois chacun, continua le premier en rangeant la bourse. On va devoir s’en contenter. Bra a dû nous priver de nos réserves à l’appartement.

– Bra…, lâcha Piccolo du 18e Univers en dirigeant son regard consterné vers le centre de l’arène. Je n’arrive pas à y croire…

– Moi non plus, admit Piccolo. C’est cette aura maléfique si puissante qui m’a réveillé… Je ne m’attendais certainement pas à ce qu’elle vienne d’elle !

– Comment est-ce possible ? l’interrogea celui qui n’avait pas connu Vegetto chez lui. Babidi ne peut réduire en esclavage que les coeurs impurs et plein de vice ! Votre Bra est peut-être arrogante, et elle est certes d’origine Saiyenne, mais je ne peux pas croire qu’elle n’ait pas pu résister à ce maudit sorcier !

– C’est là, la différence entre votre Bra et la nôtre, lui rétorqua son alter-ego. Chez vous, Vegeta n’est pas une entité surpuissante et omnipotente, et il ne met pas de réelle pression sur sa fille. Son Bra… Vegetto lui en a fait bien plus voir que nous avec Son Gohan, quand on l’a entraîné.

– Tu veux dire que…

– Depuis son plus jeune âge, Son Bra n’a pas cessé d’être poussée par Vegetto, contrôlée, enchaînée. Elle n’a pas eu la même enfance que la vôtre. Tellement de pression, de regret. De frustration… Sans compter qu’il semblerait que Vegetto ait violemment corrigé Ginyû dans son corps. Babidi s’est emparé de tout ça. Elle a connu d’autres magiciens tordus, mais je ne crois pas qu’elle soit capable de s’affranchir de lui comme Vegeta…

– Que peut-on faire, dans ce cas ? dit l’autre Piccolo, préoccupé.

– Nous n’avons pas le choix. Vegetto est le seul capable de s’occuper d’elle. Nous devons tenir bon jusqu’à son retour. Ou parvenir à tuer Babidi pour la libérer de son emprise.

– Tu dis que même deux Gohan…

– Ils ne peuvent rien faire, répliqua Piccolo de l’univers 16 d’un ton amer. La puissance de Son Bra est démesurée au Super Saiyan deux, l’écart est trop grand. Elle connaît les mouvements de Gohan, et Vegetto est son professeur. Nous n’avons aucune chance.

Piccolo de l’univers 18 tourna la tête en direction du centre de l’arène, empli d’un sombre pressentiment. Lui-même ne connaissait pas Son Bra, et si son double affirmait qu’ils avaient perdu d’avance, c’était certainement le cas. Même deux Gohan étaient impuissants face à la fille de Vegetto. Ils étaient livrés à eux-mêmes, seuls contre elle.

Un détail traversa soudain ses pensées, telle une ampoule qui s’allume.

– Attends… Sont-ils vraiment seuls dans ce combat ? Pourquoi sommes-nous vivants, selon toi ?

– Que veux-tu dire ? demanda l’autre Piccolo d’un ton perplexe.

– Si Cell avait voulu nous tuer, il aurait détruit notre cerveau directement. Il est loin d’être un idiot, il sait parfaitement comment en finir avec nous.

– Il nous aurait laissé en vie ? Il serait de notre côté ?

– C’est une possibilité. À quel jeu est-il en train de jouer…

Au même moment, en-dehors de l’arène…

Bra U18 se tenait à l’entrée du couloir ténébreux menant vers l’enceinte. Elle était inquiète pour Gohan, qui s’était précipité d’un coup dans cette direction, le regard terrorisé. Il avait eu un comportement étrange avant de disparaître, les yeux tournés dans le ciel, comme s’il avait entendu des voix. Son visage s’était peu à peu assombri pour ne plus laisser paraître qu’une immense détresse. Même si elle ne pouvait ressentir les énergies comme les autres, Bra savait qu’une tragédie venait de s’abattre. Ou surviendrait très vite.

Alors qu’elle dévisageait l’obscurité avec angoisse, elle perçut des sons étranges derrière elle. Une sorte de battement tambourinant et qui renvoyait un écho de viscosité. Des bruits peu rassurants, et de mauvaise augure.

Elle se retourna lentement, et son visage se décomposa, livide et perlant de sueur. En face d’elle, Cell se tenait debout, fraîchement régénéré, le corps dégoulinant de cet habituel liquide verdâtre et grotesque. Il contemplait ses mains, un peu perplexe, mais surtout ravi.

– Parfait…, dit-il en esquissant un rictus satisfait. J’ai bien cru que j’allais y passer, mais mon entraînement a clairement porté ses fruits. Même une attaque déferlante d’une ampleur aussi gigantesque n’a suffi pour me tuer…

“Mais, quand même !” pensa-t-il. “Même en obtenant ces divers boosts de puissance, la colère de Gohan lui a permis de se donner à fond, et il est devenu plus fort que moi, encore une fois. Il s’est toujours inhibé, même au plus profond de lui… Maintenant, on a peut-être une chance.”

Il tourna ses yeux luisant de contentement en direction de Bra, qui affichait une expression de pure terreur. Elle était paralysée par l’effroi. Elle avait vu ce monstre assassiner Videl avec un sadisme à peine contenu. Son Gohan avait donné cours à une fureur qu’elle n’aurait jamais cru possible, et l’avait pulvérisé. Et pourtant, non seulement Gohan n’était plus là, mais Cell était de retour. Plus sadique et puissant que jamais.

Voyant la jeune fille trembler de tous ces membres, Cell se fendit d’un sourire amusé et susurra d’une voix douce :

– Tu n’as rien à craindre de moi, la gamine de Vegeta. Je suis de votre côté.

Il fit un pas en avant, ce qui eut pour effet de faire tressaillir Bra qui commença à pleurer, sentant sa mort venir. Les mots de Cell parvenaient à ses oreilles, mais elle ne parvenait pas à les saisir. Elle était complètement impuissante et désespérée.

Cell soupira et décida de se positionner devant elle, la surplombant de sa taille supérieure et parfaite. Il la regarda droit dans les yeux, et dit d’une voix suave mais ferme :

– Ton alter-ego est trop forte pour moi. Son Bra est un véritable monstre. Il est difficile de croire qu’une brindille comme toi soit aussi forte ailleurs... Au point qu’il a fallu que je motive les Gohan à se donner à fond. Nous sommes plus nombreux à lutter contre Babidi que tu ne le crois. J’ai encore des alliés à nos côtés.

Bra commença à capter les paroles de cette créature psychopathe. Donc… C’était Son Bra, cet ennemi mystère qui semblait être l’ultime obstacle pour cesser cet horrible chaos ? C’était… Elle-même ?

Si les Gohan et Cell luttaient ensemble, alors peut-être avaient-ils une chance de gagner ? Cell semblait confiant en leur victoire. Mais… Elle ne pouvait oublier la mort brutale de Videl qui s’était passée sous ses yeux. Ce très mince filet de lumière que Cell lui offrait n’était rien comparé aux ténèbres qui l’entouraient.

Cell poussa un ricanement et la contourna pour pénétrer dans le couloir obscur. En la croisant, il dit :

– Surtout, reste ici, à l’abri. Tu dois rester en vie.

– H… Hein ? formula Bra en bégayant de façon inaudible, surprise par l’empathie et l’attention de ce monstre.

– Oui… Après tout, si je vois que les Gohan perdent de leur motivation, quoi de mieux que de te jeter dans la mêlée pour les réveiller ? ricana l’être parfait en disparaissant dans le couloir.

Cell poussa un petit rire tandis qu’il abandonnait Bra à son tourment. Il se moquait, mais il n’était pas serein du tout. Il doutait de l’emporter sur Son Bra, même en combattant avec deux Gohan aussi puissants que lui-même. La fille de Vegetto était imbattable. Quand Babidi l’avait convertie, il avait senti sa totale soumission à l’ignoble pou. Elle était désormais une machine à tuer, sans remords ni limites. Pour la vaincre, il n’avait droit qu’à une seule tentative. Tout donner en un coup bien placé. Pour ça, il allait avoir besoin des Piccolo.

Malgré la possibilité d’y rester, Cell était heureux. Son Bra était l’ultime challenge pour se surpasser. Au-delà de Gohan, un adversaire à sa mesure, c’était cette fois une guerrière extraordinaire qui allait le pousser bien plus haut. Et il était du côté des défenseurs. Aucun doute que Vegetto réglerait la situation. Le tournoi continuerait certainement, et il pourrait se battre contre Vegeta. Il était devenu beaucoup plus fort qu’au début du tournoi. Il finirait vainqueur, grâce à son opportunisme et sa stratégie durant ce chaos.

De son côté, Bra s’effondra à genoux sur le sol, dévastée. L’angoisse et la terreur la submergeaient, elle n’en pouvait plus. Elle en avait assez de ces horreurs, de ces meurtres, de cette violence. Et plus que tout, elle en avait marre de son impuissance. Son alter-ego, une adolescente bourrée de pouvoirs et arrogante, avait succombé à Babidi et s’apprêtait à tuer tout le monde. Bra savait que son père, Vegeta, avait lui aussi cédé au sorcier dans le passé, mais il s’était servi de lui pour son propre compte. Alors qu’apparemment, Son Bra était réellement esclave de ce magicien abject. Elle ne pouvait croire que le sang de Vegeta coulait quelque part dans les veines de la fille au père fusionné. Il fallait que quelqu’un lui remette les idées en place. Ou elle commettrait l’irréparable.

Fondant en larmes, Bra frappa le sol de ses mains écorchées, priant pour que Son Gohan survive, et sauve tout le monde.

Tout n’était plus que confusion, que détresse.

Une humiliation totale alors que la victoire était clairement acquise.

Une honte absolue, devant tout le monde, alors qu’elle venait de l’emporter avec un gros handicap...

Une immense injustice qui aurait dû être réparée rapidement.

Enfermée dans un corps immonde qui n’était pas le sien. Un corps gravement blessé, avec une puissance médiocre, et une laideur repoussante.

Coincée avec deux imbéciles du passé qui s’étaient permis de l’enfermer dans un caisson rempli d’eau verte.

Et son père qui était supposé la sauver, mais qui avait préféré prendre son temps pour s’amuser avec ce lâche qui s’était emparé de son corps.

Dans cette boîte aquatique, elle avait patienté. Deux minutes, trois minutes… C’était déjà trop. Son père tout-puissant, dont elle avait vanté les mérites à peine un instant avant d’être frappée par surprise, n’était toujours pas arrivé.

Et quand, finalement, il se pointa pour la récupérer, ce fut pour découvrir son corps amoché, brutalisé par la force immense de Vegetto qui lui annonçait fièrement qu’elle était sauvée. Après l’avoir rouée de coups. Après s’être défoulé sur elle.

De retour dans sa chambre, après avoir erré un instant dans le couloir de l’Univers 16.

Son esprit était tourmenté par des pensées de colère, et un sentiment d’abandon.

Vegetto aurait pu arranger cette histoire bien plus rapidement.

Au lieu de cela, il s’était amusé avec ce parasite, et l’avait frappé sans hésitation. Il l’avait laissée patauger dans ce reptile immonde, livrée à sa détresse et à sa panique.

Elle venait de se coucher, ses muscles éreintés par l’effort visible qu’ils avaient fourni. Apparemment, ce Ginyû s’en était aussi donné à coeur joie. Elle sentait l’usage du Super Saiyan 2. Ce niveau qui lui était inaccessible, et dont elle devinait au fond que le parasite avait pris le contrôle sans problème. Car son corps ne manifestait pas cette sensation de déferlement qui se produisait à chaque fois qu’elle se transformait.

Ce niveau, qu’on lui interdisait, dont on avait peur, car elle devenait incontrôlable et détruisait tout autour d’elle.

Enchaînée, limitée par un père démissionnaire et imbu de sa personne.

Blâmée par sa famille pour toutes les prétendues erreurs qu’elles avaient soi-disant commises.

Alors que tout ce qu’elle demandait, c’était apprendre à devenir la plus forte. Faire honneur à sa famille, à son père dont on disait depuis qu’elle était bébé qu’il était l’homme le plus fort de l’Univers, que rien ne pouvait atteindre.

De puissants cris survinrent et percutèrent son esprit.

Des hurlements inhumains, dont elle ignorait la provenance, mais qui la frappaient comme des millions de poignards plantés dans son cœur.

Une souffrance immense, une peine inconsolable, une terreur profonde qui se réveillait. L’image de toutes les victimes qu’elles avaient pu faire dans sa jeunesse. Elle avait fait tant de mal sans s’en rendre compte...

‘– Fermez-là !’, hurla-t-elle, son corps convulsant sous l’effet de la douleur.

Elle n’en pouvait plus.

Tous ces tourments.

Toute sa colère.

Tous ces reproches.

Toutes ces interdictions.

Pourquoi était-elle venue au monde, si c’était pour souffrir ainsi ?

Que devait-elle faire ?

“Tu es profondément tourmentée, petite Saiyenne…” susurra alors une voix à son esprit.

“Que… ?” commença-t-elle à penser avant d’attraper sa tête dans ses mains, grognant sous la souffrance qu’elle ressentait soudainement.

“Je peux lire dans ton coeur… Tout ce que tu as enduré, ce que tu ressens…

Tu as toujours vécu dans l’ombre de ton père et de tes proches… Ils essaient de te limiter, parce qu’ils ont peur de ton pouvoir…

Ils tentent de te formater selon leurs désirs, selon leur vision du monde… Ils veulent que tu sois une héroïne, une justicière, quelqu’un qui fait le bien…

Mais tu possèdes un pouvoir sans limites…

Pourquoi devrais-tu le mettre au service des faibles et des vermines qui ne sont pas dignes de t’avoir… ?”

“Je…” pensa-t-elle difficilement, son esprit plongeant dans une spirale de confusion.

Elle avait encore en tête les paroles de Son Gohan, ces propos et cette bienveillance qu’il avait eue envers elle et qui étaient la lumière qui l’empêchait de sombrer. Ce frère, qui était le seul à compatir pour elle…

… Compatir ?

Ce frère si puissant qui, lui aussi, l’empêchait d’être ce qu’elle voulait ?

L’aimait-il vraiment ? N’était-il pas comme Vegetto, une figure d’autorité qui faisait tout pour la restreindre, qui la poussait vers une voie tracée d’avance ?

“C’est ça…”, continua la voix douce. “Tu n’es pas l’un des leurs… Tu n’es qu’un outil qu’ils manipulent selon leurs souhaits…

Protéger les faibles… Sauver un univers… Ce n’est pas ce que tu veux, au fond de toi…

Ces cris que tu entends, toute cette douleur, tout ce désespoir… Tu le ressens ainsi, car tu as été programmée pour le bien…

Je vais t’offrir la délivrance… Les cris de ces centaines de victimes, tu peux les savourer, au lieu de subir cette terrible torture…

Avec moi, tu peux devenir le véritable sommet que tu rêves d’être… Grâce à moi, tu pourras contrôler ton pouvoir…

Je la vois en toi… Cette crainte gravée au fond de ton esprit…

Suis-moi, et tu pourras enfin la surmonter…”

‘– Raaah !’ cria-t-elle dans son sommeil en faisant émerger son énergie.

Ses pensées se transformaient progressivement. Elle avait déjà fait face à des sorciers qui s’en étaient pris à elle. Elle avait appris à résister. À surmonter leur magie. Mais là, c’était totalement différent.

Affaiblie par la correction physique de Vegetto.

Dévastée psychiquement par les hurlements qui venaient de l’incarnation de la haine et de la peine, Hatchiyack, au centre de l’arène.

Ravagée par ses doutes, tourmentée par ses démons du passé.

Et enfin, attaquée violemment par une magie ancestrale.

Elle ne pouvait pas opposer de résistance à ces propos qui étaient empreints d’une vérité si grande et si réelle, qu’elle ne pouvait leur donner tort.

Sa vie ne lui avait jamais appartenu. Ni sa puissance.

Tout était entre les mains de Vegetto.

Une dernière vision traversa son esprit, et elle déploya une formidable énergie traversée d’éclairs dans sa chambre, une énergie teintée d’une signature malsaine et maléfique.

“Oui…

Oublie ce père indigne qui te frappe, qui te traite comme la dernière des criminelles…

Laisse-moi être ton vrai père… Je te guiderai vers le contrôle… Je te conduirai vers le pouvoir…

Deviens ma servante… Et sous mes ordres, je te garantirai la liberté que tu as toujours désirée…

Cette sécurité que tu souhaites tant…”

L’aura foudroyante s’amusa, tandis qu’elle sombrait dans un coma d’épuisement après que son esprit fut brisé et soumis. Tout se remettait magiquement en place par la sorcellerie de Babidi.

Le sorcier était éreinté après l’effort qu’il venait de déployer pour soumettre la Saiyenne. Elle avait intensément résisté. Même Cell ne lui avait pas donné autant de fil à retordre. Elle s’était accrochée tant bien que mal à ses principes, mais il avait été plus fort qu’elle. Elle était pleine de doutes et de tourments, et les cris de ce monstre maléfique n’avaient fait qu’amplifier tous ses regrets. Ses peurs les plus profondes étaient remontées, et il avait utilisé tout cela pour faire de cette Saiyanne psychologiquement instable son jouet le plus précieux. Elle était désormais sienne. Quand elle reviendrait à elle, elle serait son esclave la plus dévouée.

Alors que sa conscience s’éteignait, Son Bra soupira avec une esquisse de sourire soulagé :

– Je vous défendrai… Mon maître…

Séparés par une respectable distance, Son Bra faisait face à son frère et son jumeau de l’Univers 18. Autour d’elle crépitait de façon intense l’aura de sa transformation au niveau deux.

Enfin.

Elle maîtrisait enfin ce stade si lointain, et qu’elle avait pourtant senti si proche, pendant si longtemps. Grâce à Babidi, son nouveau “père”, plus rien ne la freinait. Plus rien ne retenait ses pulsions sanguinaires. Le sorcier lui avait inculqué de nouvelles valeurs : la saveur de la souffrance, le plaisir de la mort…

Un sentiment de supériorité et de maîtrise.

Elle toisa du regard son grand frère avec un sourire satisfait et cruel. Cette ordure avait tenté d’en faire un jouet au service des “bonnes moeurs”, au même titre que ce faux paternel toujours absent et complètement instable. Babidi lui avait ouvert les yeux, et lui avait offert la vraie liberté. Plus jamais elle ne souffrirait des règles ou de la sévérité de Vegetto. Toujours à protéger les faibles contre le mal. Qu’est-ce qu’elle en avait vraiment à faire ? Maintenant, c’était elle, le mal. Et il était temps de vérifier l’engagement de Son Gohan devant une force maléfique. Elle.

Le plus proche d’elle, Son Gohan de l’Univers 18 prit la parole le premier. Il était sous le choc d’une telle chose, et il eut du mal à trouver ses mots :

– C’est… C’est pas possible… Dis-moi que ce n’est pas vrai, que tu fais une mauvaise farce !

– Hein ? rétorqua Son Bra d’un ton méprisant. Bien sûr ! Je l’ai sauvé d’une mort certaine in extremis juste pour le plaisir de le tuer moi-même ! Non mais tu réfléchis un instant ? Je ne te laisserai pas t’attaquer à Maître Babidi. Si tu y tiens, essaie donc !

– Br… Bra…, bégaya Gohan.

– SON Bra, s’il te plaît, ricana Son Bra en serrant les poings. Quoique, à la réflexion, je m’en fiche, désormais. Votre héritage de vos Gokû et Vegeta, j’en ai rien à battre. Je suis Majin Bra, maintenant, ha ha ha !

– Que dis-tu là, Bra ?! s’exclama Son Gohan. N’es-tu pas une fière Saiyanne, indépendante et puissante ! Ne laisse pas ce sorcier te manipuler à sa guise !

– Une Saiyanne ? répliqua Son Bra en fermant les yeux. Au contraire… Depuis ma naissance, j’ai toujours été beaucoup trop humaine ! Toute mon enfance, on m’a incité à suivre les pas de Vegetto, alors même qu’il m’a toujours pris de haut. Toujours à me rabaisser, à me surveiller, et en même temps, à me dire de faire la super-héroïne, de protéger les moins-que-rien ! J’avais peur d’être jugée pour chacune de mes actions… Toujours des cas de conscience… Mais maintenant, cette contradiction a pris fin ! Terminé, la culpabilité, les regrets, et le jugement des autres ! J’ai trop souffert depuis ma naissance, et je me sens enfin à ma place, libre de toute contrainte, enfin en phase avec moi-même, et au contrôle de ma pleine puissance !

Sur ces derniers mots, elle serra les poings et fit exploser son aura foudroyante, faisant reculer Babidi derrière elle. Les Gohan se mirent instinctivement en position de défense. L’énergie de Son Bra était gargantuesque comparée à la leur. Comment étaient-ils censés résister à une puissance pareille ? Seuls Vegetto et Buu avaient prouvé qu’ils étaient supérieurs à la Saiyanne. Gohan de l’Univers 16 avait rapidement été dépassé par les pouvoirs de sa jeune sœur tandis qu’elle grandissait. Il avait toujours su la tempérer grâce à la raison et la parole. Mais ces deux choses-là étaient désormais inutiles.

Quant à Buu, il siffla, impressionné. Il avait eu droit à un avant-goût de la pleine puissance de Son Bra dans l’espace, alors qu’elle était possédée par Ginyû. Mais là, elle semblait encore plus forte que jamais ! À croire que le parasite lui avait laissé la porte grande ouverte pour s’adapter à son potentiel caché, potentiel amplifié par le mal déversé par la magie sombre de Babidi.

Autant il ne portait pas le sorcier dans son coeur, autant il devait lui accorder ce bon point : en profitant de la détresse physique et émotionnelle de la Saiyanne, et en renversant totalement ses valeurs et ses pensées ; en se servant de ses regrets et autres émotions néfastes pour les changer en sentiments appréciables, Babidi avait réalisé un coup de maître. Son Bra était une esclave encore plus dévouée que Dabra, et bien plus puissante. Le Djinn avait fort à faire pour dissimuler une énergie pareille à Gotenks, qui fouillait dans le même coin que lui.

Gohan de l’Univers 16 se crispa et prit la parole :

– Son Bra, tu es bien plus forte que ça ! Ce sont tes meilleures qualités qu’il a bloquées ! Tu n’es pas comme ça, tu es une Saiyenne fière et bienveillante, résiste-lui !

– Mais je SUIS forte ! répliqua Son Bra d’un ton railleur. Je suis plus forte que je ne l’ai jamais été, grâce à Maître Babidi ! Contrairement à toi ou ce tortionnaire de père auquel j’ai eu droit, lui m’a offert une chance, lui ne me juge pas, lui ne me condamne pas ! Il m’a ouvert les yeux sur vos intentions et l’avenir qui m’attend avec vous, et je ne vous laisserai pas me contrôler comme vous l’entendez ! Maintenant, je maîtrise ce Super Saiyan deux que vous redoutiez tant… Et comme vous l’avez cherché, je vais me faire un plaisir de le tester contre vous !

Les éclairs redoublèrent d’intensité autour d’elle, tandis qu’elle affichait un rictus réjoui. Gohan de l’univers 18 se mit à frissonner, et dit à son alter-ego :

– Dis-moi que c’est une blague… On est forcés de la combattre ? On ne peut vraiment pas la raisonner ? Tu l’as vu grandir, elle te connaît, elle peut résister ! En plus, son père est Vegetto, elle peut faire comme Vegeta et se libérer, non ?

– … Je ne pense pas, admit l’autre Gohan en fermant les yeux. Plusieurs fois, Son Bra a perdu le contrôle d’elle-même. Son sang de Super Saiyanne l’a déjà rendue dangereuse. Mais nous avions toujours Vegetto pour la retenir durant ses débordements. Et notre père a lui-même une certaine tendance à disjoncter. Elle est fière, mais elle n’est pas Vegeta, ni Vegetto. Babidi a dû jouer sur des frustrations sombres pour la faire craquer.

– Elle a une âme complètement mauvaise, alors ? s’étonna Gohan de l’univers 18.

– Ce n’est pas ça. Elle a toujours oscillé entre le bien et le mal. Elle a sincèrement un bon fond. Mais sa puissance l’a tellement grisée qu’elle ne comprend parfois pas l’intérêt de protéger les autres. Elle a des valeurs morales bien ancrées en elle qu’elle s’efforce de respecter, mais elle n’a aucune patience et le comportement que peut avoir Vegetto avec elle n’aide pas. D’habitude, elle se cramponne au bien comme elle le peut…

– Mais là, Babidi a fait disparaître ces valeurs morales…, termina l’autre Gohan d’un ton amer.

Son Bra poussa un ricanement et commença à faire craquer ses jointures. Elle minauda d’un ton vicieux :

– Deux Gohan pour le prix d’un… Ça va être un plaisir, ils sont assez solides, ils ne mourront pas en un coup… De bons sacs de frappe !

Derrière elle, Babidi esquissa un sourire de satisfaction. Il lui avait fallu presque toute sa puissance magique pour convertir cette gamine arrogante. Elle lui avait opposé une farouche résistance malgré son état de faiblesse, il était visible qu’elle avait déjà eu affaire à des assauts mentaux. Mais cette pauvre gamine était perdue malgré sa bonne volonté, et elle avait un bon nombre d’angoisses. Babidi avait pu lire dans son cœur, et avait su sur quelles cordes appuyer. Il avait complètement renversé ses souvenirs et sa personnalité, pour qu’elle ignore toute morale et perde toute empathie.

La petite sœur de Son Gohan, la fière fille de Vegetto, Son Bra, n’existait plus. Elle était son esclave exclusive et lui, un père de substitution qui lui offrait une voie dont elle avait perdu tout espoir. Aucun risque qu’elle se rebelle. Il ne restait plus qu’à tester son absolue détermination. Il avait eu une très mauvaise surprise avec Vegeta, et il n’était pas serein. Mais il était quasiment certain de l’avoir complètement dominée.

Poussant un rictus cruel, il lui ordonna :

– Va ! Massacre-les tous ! Mais… Pense à ma sécurité aussi !

Son Bra lui jeta un coup d'œil perplexe. En effet, vaincre les Gohan serait un jeu d’enfant. Mais elle ne pouvait prendre le risque de voir son maître être attaqué. Il fallait éviter une mauvaise surprise.

Elle eut une idée fulgurante. Elle tendit la main vers Babidi, et déploya son Ki sous la forme d’une bulle protectrice qui enveloppa le sorcier, le faisant tressaillir. Elle lui sourit en disant avec déférence :

– Voici qui vous protégera, maître. Vous ne devriez pas être pris dans le combat avec ça.

Babidi écarquilla les yeux de surprise et de ravissement. Aucun doute possible, il avait gagné. Elle lui appartenait. La plus grande puissance de tous les univers. Vegetto et les autres étaient morts, leurs corps perdus au fin fond de l’espace. Il dominerait tous les mondes, et régnerait en seigneur absolu.

Il poussa un rire aigu, dévisagé par les Son Gohan qui s’étaient raidis.

– Elle… Elle lui obéit aveuglément, bégaya celui de 18, déstabilisé. Même Vegeta ne s’exécutait pas docilement, à l’époque !

– On n’a plus le choix, on doit s’occuper d’elle ! s’exclama Gohan de l’univers 16 en déployant son aura.

– Oui ! enchérit son alter-ego en faisant la même chose.

Son Bra sourit en voyant les deux Saiyans prêts à lui faire face. Elle se mit elle aussi en position, s’écriant avec extase :

– J’espère que vous êtes prêts, les frérots ! Je ne vais pas vous ménager !

"Ça ne se passera pas comme tu t’entends !” pensa Gohan de l’univers 18, en synchronisation avec son homologue.

“On pense pareil tous les deux, on a pu le vérifier… Et on sait comment réagir !”

“Moi, je feinte et je me jette sur Babidi directement. À pleine puissance, le bouclier ne me résistera pas.”

“Moi, je prends un micron d’avance et je distrais Bra, je la connais mieux, je devrais l’occuper un instant.”

– On fonce dessus, ensemble, et on l’attaque en même temps ! mentirent-ils à l’unisson en esquissant un mouvement en avant.

Mais, à peine avaient-ils fini leur phrase qu’un grand bruit de tonnerre se fit entendre. Déployant toute son énergie, Son Bra avait couvert la distance la séparant de ses adversaires en une fraction de seconde, et avait frappé Gohan de l’Univers 18 d’un pénétrant coup de coude en plein ventre. Alors qu’il était propulsé en arrière, et que l’autre Gohan n’avait pas encore pris conscience de ce qu’il venait de se produire, il entendit une voix féminine et amusée lui dire dans l’oreille :

– Dans vos rêves. Je sais que vous êtes synchrones, mais vous êtes beaucoup trop lents.

Gohan de l’Univers 18 fut expédié à très grande vitesse de l’autre côté de l’arène. Il traversa les gradins, les pulvérisant au passage, avant de finir sa course dans un énorme rocher en-dehors du bâtiment.

Essayant de réagir vite, l’autre Gohan porta lui aussi un coup de coude à l’encontre de Son Bra, mais celle-ci le bloqua aisément. Désespéré, Son Gohan l’attaqua à de multiples reprises, mettant toute sa force et sa vitesse, puisant dans sa colère et sa frustration, mais Son Bra se moquait éperdument de lui, parant chaque coup avec un seul bras, sans se forcer. La Saiyanne avait presque pitié de lui. Elle voyait bien que, malgré toute sa hargne, il ne voulait pas la blesser, et encore moins la tuer. Cela la dégoûtait au plus haut point.

Alors que Gohan mettait le maximum de puissance dans son poing, Son Bra encaissa l’attaque de plein fouet, et se brisa en une multitude d’éclats turquoises. Le Saiyan afficha une expression paniquée tandis qu’il sentait sa soeur le contourner par en-dessous, avant de sentir un incroyable choc percutant dans l’abdomen qui le plia en deux. Il s’effondra à genoux, le souffle coupé et du sang s’écoulant de ses lèvres. Alors qu’il était incapable de se relever, la main posée sur son ventre, Son Bra le railla cruellement :

– Vous hésitez, les frérots ! Va falloir que vous oubliiez notre ancien lien de famille, ça compte plus là ! Si vous ne vous donnez pas à fond… Vous allez mourir encore plus vite !

Sur ces mots, elle lui asséna un fougueux coup de pied qui le projeta dans les airs. Sans attendre, elle s’élança à sa suite et le frappa de nouveau en direction du sol, l’envoyant mordre la poussière. Son Gohan parvint à se redresser en déployant son énergie, et s'élança sur Son Bra qui l’accueillit d’un crochet brutal.

Cependant, au moment de l’impact, Gohan lança sa jambe en avant, creusant un sillon dans la terre tandis que son visage glissait à quelques millimètres de son poing. Surprise, Son Bra n’eut pas le temps de se défendre, encaissant un puissant coup de son frère en plein visage, qui la fit chanceler. Elle tenta de répliquer, mais Gohan esquiva de nouveau en glissant sur le sol, s’attaquant cette fois à son ventre. Elle fit un pas en arrière, déstabilisée, alors que Gohan fit, essoufflé :

– Je sais comment tu te bats, Son Bra ! Je connais tes mouvements, et moi aussi, j’ai pu me battre avec Vegetto; ne me sous-estime pas !

Il s’élança au-dessus d’elle et lui expédia un Masenko en pleine pirouette. Mais c’était sans compter la vitesse surhumaine de Son Bra qui disparut pour réapparaître derrière lui, le projetant de nouveau à terre d’un percutant coup de pied. Avant qu’il puisse se relever à nouveau, Son Bra se jeta sur lui en faisant une longue roulade dans les airs, et en abattant sa jambe dans son dos, l’enfonçant dans le sol. Il cracha un jet de salive sous l’impact, son corps tremblait fortement. Il était de très loin inférieur à sa sœur cadette, qui jouait avec lui.

Elle posa pied à terre et tendit son bras à l’horizontale, faisant émerger sa lame d’énergie, une expression sadique au visage. Il n’y avait aucune hésitation dans ses mouvements, elle semblait être en plein extase.

– C’est vrai, grand frère, dit-elle d’un ton moqueur. Mais je connais aussi tes mouvements, et j’ai le contrôle de ma transformation, maintenant. Tu es trop lent, trop faible ! J’ai pris tes coups, et ils ne m’ont quasiment rien fait. Je te félicite quand même de ne pas avoir clamsé en un coup. Mais c’est fini, maintenant, si tu peux pas m’opposer une meilleure résistance... Je ne vais pas jouer avec toi plus longtemps !

Dessin par:

Argelios      

Homola Gábor      

ZenBuu      

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