DB Multiverse
Dragon Ball Multiverse, le roman
Écriture par Loïc Solaris & Arctika
Adaptation par Loïc Solaris & Salagir
Relecture par Koragg
Avec bien plus de détails, redécouvrez l'histoire de DBM. Cette novélisation est vérifiée par Salagir, elle contient également des ajouts de son cru, qui n'étaient pas racontables en manga, c'est donc un véritable annexe à la BD !
Update le 15 du mois à 20h (heure de Paris)
Prochaine page dans : 30 jours, 7h
Intro
Partie 0 :0Partie 1 :12345
Round 1-1
Partie 2 :678910Partie 3 :1112131415
Partie 4 :1617181920
Partie 5 :2122232425
Partie 6 :2627282930
Lunch
Partie 7 :3132333435Round 1-2
Partie 8 :3637383940Partie 9 :4142434445
Partie 10 :4647484950
Partie 11 :5152535455
Partie 12 :5657585960
Partie 13 :6162636465
Partie 14 :6667686970
Night 1
Partie 15 :7172737475Partie 16 :7677787980
Partie 17 :8182838485
Partie 18 :8687888990
Round 2-1
Partie 19 :9192939495Partie 20 :96979899100
Round 2-2
Partie 21 :101102103104105Partie 22 :106107108109110
Partie 23 :111112113114115
Night 2
Partie 24 :116117118119120Round 3
Partie 25 :121122123124125Partie 26 :126127128129130
Partie 27 :131132133134135
Partie 28 :136137138139140
Partie 29 :141142143144145
Partie 30 :146147148149150
Partie 31 :151152153154155
Partie 32 :156157158159160
Partie 33 :161162163164165
Partie 34 :166
Après la disparition des membres de l’univers 11, les personnes présentes dans l’arène de l’univers zéro soupirèrent de satisfaction. Buu de l’univers 4 regarda le Kaiôshin du Sud d’un air niais.
– Heureux ? dit-il, narquois.
– Ne crois pas qu’avoir ramené la situation à la normale nous oblige à t’être reconnaissants, pesta la divinité. Des remerciements sont peut-être de rigueur, mais tu es aussi une nuisance et une perturbation.
– Hin, se contenta de ricaner le Djinn.
Dans l’ensemble de l’arène, l’effervescence se poursuivait malgré les appels au calme des Vargas :
– Messieurs-dames, je vous en prie, veuillez retrouver vos places respectives ! Nous mettons tout en œuvre pour assurer le cours de l’événement malgré ce malheureux incident !
L’annonceur poussa un soupir en s’écartant du micro et se tourna vers ses congénères présents dans la salle de contrôle.
– C’est bien beau de dire ça, mais… Est-ce qu’on continue, avec ce qui vient de se passer ? C’est peut-être une mauvaise idée de poursuivre ?
– Penses-tu ! On a renvoyé le cœur du problème, non ? On va pas s’arrêter à une petite mésaventure malencontreuse et mettre fin à ces supers combats ! Que diraient les sponsors ?
– Mouais… C’est pas comme si on était tous morts il y a dix minutes à peine…
Suite à l’annonce des Vargas, Son Gokû sautilla de joie, sous le regard contrarié de ses camarades.
– On peut reprendre, alors ? Il me semblait que c’était à mon tour !
– Eh, attendez ! s’exclama une voix forte dans les gradins.
Interpellés par la reprise immédiate du tournoi, les spectateurs faisaient entendre leur désapprobation, outrés de voir avec quelle légèreté les organisateurs traitaient le problème.
– Qu’est-ce que c’est que ce délire ? s’écria l’un d’eux, un lézard du nom de Shando. Plein de types nous ont attaqués ! Et vous n’en avez viré que trois ! On n’est pas en sécurité pour autant avec tous ces sociopathes !
– C’est vrai ! s’exclama une alien un peu plus loin en pointant sa voisine du doigt. Celle-là, elle s’est jetée sur nous, elle a même étranglé quelqu’un !
– C’était pas ma faute ! paniqua la concernée en s’agitant. J’avais pas le contrôle, je le jure !
Partout dans les gradins, l’effervescence reprit de plus belle. Son Gokû regarda tout autour de lui, embêté par la dégradation de la situation alors que son combat l’attendait.
Les anciens esclaves de Babidi, quant à eux, se retrouvaient ciblés par la haine de leurs précédentes victimes. Dans l’espace de l’univers 13, Vegeta se tenait en retrait de ses congénères tandis que Nappa et Kakarotto se voyaient jeter toutes sortes d’aliments et d’objets à la figure.
– Écoutez-nous, bon sang ! tenta vainement de crier Nappa. On était manipulés, on ne voulait pas faire tout ça, on ne veut pas faire de vagues !
– J’ai bien aimé, moi, bougonna Kakarotto à voix basse en se renfrognant.
– Ferme ta gueule, siffla Nappa du coin des lèvres. J’essaie de pas nous faire virer, abruti, n’en rajoute pas.
Vegeta ne s’en mêlait pas. Son intervention ne ferait qu’attirer davantage l’attention sur eux. Il était certain que la situation allait se désamorcer, ces écoeurants samaritains et ces dieux mollassons avaient bien fait comprendre que Babidi avait été la véritable origine du problème. Il était préoccupé par la soudaine montée en puissance de cette catastrophe ambulante et immortelle qu’était Kakarotto.
Il l’avait gardé près de lui toutes ces années, le tenant fermement en laisse. Même s’il l’insupportait à chaque instant, et qu’il ne rêvait que de s’en débarrasser pour de bon, Kakarotto s’était révélé utile pour lui, malgré les nombreux excès de ce chien enragé.
Son empire n’était pas comparable à celui des Démons du Froid en termes de force militaire. Leurs armées s’étaient disloquées ou avaient été détruites lors de sa prise de pouvoir, et Vegeta avait peine à maintenir sa domination sur le vaste espace de l’univers qu’il possédait.
Seule la menace connue de Kakarotto, le Super Saiyan fou sous les ordres du grand empereur Vegeta, dissuadait la plupart des mondes soumis de se révolter. L’univers était immense, et ses troupes trop peu nombreuses pour le garder sous contrôle.
Cependant, ce tournoi entre les différents univers bouleversait sa vision des événements et même le rapport de force. Il avait débloqué de façon bien trop rapide le potentiel de Kakarotto, qu’il avait parvenu à écraser sans peine jusqu’à maintenant grâce à sa transformation supérieure, le Super Saiyan deux, incomparable avec le niveau un. Mais désormais, Kakarotto avait atteint ce seuil, et pouvait cumuler le Super Saiyan avec leur transformation perdue en Oozaru, qu’il avait récupérée par un miracle inconnu.
Même si Vegeta avait encore dépassé ses propres limites et maintenait une supériorité écrasante avec ce niveau trois redoutable, il savait que Kakarotto avait le potentiel et la volonté pour l’atteindre à son tour. Son double de l’univers 18 semblait le maîtriser sans peine, et à la perfection. Le fantôme de Raichi avait également démontré à quel point cet état était terrifiant quand il était parfaitement maîtrisé. S’il n’agissait pas rapidement, il ne serait plus en mesure de se débarrasser de lui, et Kakarotto le surpasserait vite. Il était devenu une réelle menace. Il devait trouver un moyen de le neutraliser pour de bon.
De son côté, bien que frustré par toute l’attention que lui portaient ces vermines d’humains et tous ces extraterrestres, #17 se taisait et prenait sur lui. Cette soumission forcée lui laissait un goût fort amer à l’intérieur, même si se déchaîner et commettre tous ces massacres avait été très plaisant. Cependant, avoir été écrasé si violemment par ce Piccolo avait gravé en lui une terreur immense.
Être vaincu par un Son Gokû surentraîné qu’il n’avait jamais eu l’occasion de croiser chez lui, il pouvait s’efforcer de l’accepter. Mais être dominé de la sorte par un insecte qu’il avait tué en deux coups dans son monde… L’humiliation était totale. Il s’apercevait qu’il n’était lui-même qu’une mouche aux ailes coupées dans un nid de serpents géants.
Lui et sa sœur n’avaient plus qu’à rentrer chez eux, la queue entre les jambes. En y repensant, il prit conscience que si Buu de l’univers 4 avait tout ramené à la normale, #18 était certainement réactivée ! À cette pensée, il se précipita dans le couloir de l’univers 14, faisant fi des huées de la foule.
Pénétrant dans l’appartement, il s’élança vers la chambre, plein d’espoir de voir sa sœur réveillée, imaginant son regard égaré et interrogateur. Mais sa foi soudaine s’écroula à la vue de #18, toujours allongée, inconsciente sur le matelas. Buu n’avait pas pris sa jumelle en considération à l’activation de son pouvoir, et l’avait laissée inerte. Avait-ce été volontaire, ou l’avait-il simplement oubliée ? Dans les deux cas, le cyborg avait le cœur brisé.
“Ras-le-bol de ce tournoi ! Et le Djinn n’a même pas réactivé #18… Si je fais semblant d’écouter ce Yamcha, peut-être qu’ils nous répareront, et là…”
Il devait se rendre à l’évidence, cet humain insolent était dans le vrai. Leur puissance s’était tarie, et ils n’étaient plus que des machines rouillées. Ce sentiment d’impuissance était terrible, et il se sentait désormais à la merci de tous ces monstres, et même des potentiels survivants qui pouvaient les attendre de retour dans leur monde. Cette perspective était terrifiante !
Le public grondait davantage à chaque seconde qui s’écoulait, et l’ambiance donnait l’impression qu’une nouvelle guerre civile allait survenir de nouveau. Les Vargas et les Nameks tentaient de ramener le calme tant bien que mal. Au sein de l’univers 1, les Kaiôshins qui s’étaient réunis se concertaient sur la décision à prendre. Hormis le Grand Kaiôshin qui se contentait d’écouter, les quatre dieux s’opposaient sur le maintien ou non du tournoi. Ceux du Sud et de l’Est pensaient qu’il s’agissait d’une mauvaise idée et qu’il fallait annuler. Celle de l’Ouest et celui du Nord tenaient à reprendre l’événement avec une sévérité accrue.
Alors que tous se disputaient et étaient sur le point de dépasser la parole pour l’acte, Cold de l’univers 8 atterrit devant le balcon de l’univers 1 et capta l’attention d’une partie de l’arène et des participants. Restés chez eux, Freeza, Coola et leurs hommes observaient leur roi avec crainte, incapable de prédire la raison de son geste.
Mais, à la surprise générale, le Démon du Froid s’agenouilla devant le Grand Kaiôshin et baissa la tête en guise de respect.
– Ô dieux, ainsi que toutes les personnes présentes ici… Au nom de mon univers et de tous ceux qui ont pu vous causer du tort, je tiens à vous présenter mes plus plates excuses pour le comportement lamentable que nous avons eu à votre égard. Jamais il ne me viendrait à l’idée de manquer de respect aux Kaiôshins, dieux de l’univers. Veuillez nous pardonner.
Le silence s’abattit sur l’astéroïde. Qu’un empereur galactique se mette à genoux et demande pardon, cela représentait un choc immense pour tous, à commencer par son propre univers, suivi de près par Vegeta de l’univers 13, qui ne se serait jamais rabaissé à ça, même pour sauver sa peau.
A cet instant précis, Cold, ou plutôt le capitaine Ginyu, n’avait aucune pensée de fierté mal placée ou d’humiliation. Même s’il n’avait toujours été qu’un opportuniste saisissant la moindre occasion pour survivre et devenir plus fort, il n’aurait jamais eu la folie de s’opposer à des divinités, surtout dans un tel contexte. Comme toutes les victimes le disaient, ils avaient été les esclaves de la magie d’un vermisseau fourbe, et il refusait de perdre l’occasion d’assister à un événement d’une telle ampleur, avec le mince espoir de chaparder les Dragon Balls si cela se présentait. En tant que guerrier, il voulait voir à tout prix la fin de ce tournoi. Si l’ancien Cold aurait tourné la tête de dédain, lui n’avait aucun problème pour courber l’échine devant des dieux. Cela marquerait d’autant plus les esprits. Et c’était le cas.
Alors que tout le monde se taisait, le Grand Kaiôshin eut un sourire et dévisagea le Démon du Froid. Il dit d’une voix qui se fit entendre de tous et toutes :
– Tu te montres bien servile, mon cher Cold, mais tu dis vrai. Nous avons déjà convenu que tous les attaquants n’avaient pas agi de leur plein gré. Que chacun prenne acte : les êtres corrompus par Babidi ne sont certes pas des anges, mais ils sont tout autant des victimes dans cette affaire ! Le seul coupable est l’univers 11, nous ne tiendrons pas rigueur des actes des autres. Ainsi ai-je parlé.
Cold s’inclina de nouveau devant lui avant de s’envoler vers son univers, sous les acclamations de beaucoup de spectateurs et de ses soldats. Nombreux étaient ceux qui n’étaient pas totalement convaincus par la déclaration du Kaiôshin, mais ils devaient se résoudre à l’accepter. Dans les gradins, certains se serraient même dans les bras pour enterrer la hache de guerre.
– Bien dit ! s’exclama la guerrière qui avait déclenché la contre-offensive des spectateurs au début de la rébellion, une femme du nom de Zarya, qui prit l’esclave qu’elle avait combattu en accolade. T’es cool en fait, et plutôt fort !
– Merci, tu t’bats super bien aussi ! répondit l’alien, un être avec un aileron de requin sur la tête du nom de Bruce. J’sens qu’on va être de super potes ! Désolé de t’avoir traité de femelle idiote !
– C’est oublié, dit-elle en rigolant. Devenons amis !
– Ça marche ! se réjouit-il. Si tu veux, j’ai un super plan pour se faire de l’argent facile ! T’es intéressée ?
– … Non, répondit-elle en affichant une moue consternée.
Alors que l’agitation se calmait peu à peu pour tout le monde, Cold fut confronté à une surprise de taille en revenant dans son espace : les soldats avaient été congédiés plus loin par Freeza et Coola, qui ne voulaient pas que leur conversation soit entendue. Ils attendaient patiemment le retour de leur faux père qui se tint finalement devant eux. D’un ton résigné, il leur dit :
– Alors… J’imagine que nous avons des affaires à régler, n’est-ce pas ? Avez-vous toujours l’intention de vous débarrasser de moi ? Vous savez que vous n’êtes pas de taille, n’est-ce pas ?
– Il est vrai que ce n’est pas l’envie qui manque, rétorqua Freeza d’un ton tranchant.
– Soyons clairs, Ginyû, tu n’es pas notre père, et nous n’apprécions pas ta duperie, ajouta Coola avec sévérité. Nous manipuler, nous abuser toutes ces années… Ne crois pas que nous te pardonnerons. Mais, au fond, tu es bien plus capable que lui. Déclencher une guerre civile alors que notre règne se porte bien serait stupide.
– Notre décision est prise, reprit Freeza d’un ton amer. Tu as su plaider notre cause avec succès et tu te révèles être un bon dirigeant. Tu peux donc garder ton rôle sans que nous nous y opposions. Cependant, il va de soi que nous discuterons du partage de l’univers et de notre politique de gestion.
– … Entendu, répondit Cold sans s’opposer au discours de ses enfants.
Ce désamorçage de la situation, bien qu’il fût rassurant pour de nombreuses personnes, ne fut pas au goût en particulier d’un des congénères du décisionnaire.
« Ce n’est vraiment pas normal », pensa le Kaiôshin du Sud en bloquant toute écoute de sa réflexion mentale. « Il ne peut pas pardonner un tel massacre, il a lui-même été tué dans cette bataille ! Et la cruauté que ces mortels ont pu manifester, même contrôlés… Pourquoi le Grand Kaiôshin prend-il le risque de laisser de telles horreurs se reproduire et menacer les univers ? »
Ses camarades se questionnaient eux aussi, mais acceptaient mieux la décision de leur chef. Après tout, il était vrai que, même s’il avait été l’occasion pour tous ces criminels de se donner à cœur joie, le seul à avoir véritablement comploté un coup de force contre eux était cet infect sorcier.
Tout sourire, le Grand Kaiôshin tendit la main devant lui et ouvrit sa paume à l’air libre. Percevant le mouvement de son ami, Buu poussa un soupir de consternation et poussa un grand cri de panique en se décomposant pour se former en boule de gomme dans la main de la divinité. Satisfaits, les autres Kaiôshins se détendirent.
“Sérieusement ?” protesta Buu en se renfrognant.
“C’est ta sanction pour avoir laissé faire Babidi” répondit le Grand Kaiôshin, d’un ton qui se voulait sévère mais ne pouvait s’empêcher d’être amusé.
“Moi, sanctionné ? Tu prends tes rêves pour des réalités. Je joue à ce petit jeu uniquement parce que je le veux bien. Tu aurais eu l’air stupide si je n’avais pas réagi aussitôt.”
“Je pense que je commence à te connaître assez bien. J’aurais clairement préféré que tu mettes un terme à cette catastrophe dès le début, sans compter que tu m’as laissé mourir. Ce qui n’était pas très agréable, par ailleurs. Sois heureux que j’ai su que tu ramènerais tout à la normale.”
“Bien évidemment…”, ricana Buu.
Cela ne le dérangeait pas. Au contraire, il s’était délecté de cette guerre civile sanglante qu’il avait organisée en coulisses. Il y avait bien longtemps qu’il n’avait plus assisté à un tel carnage ! Les mondes qu’il montait les uns contre les autres dans son univers ne disposaient que d’une technologie limitée, sans aucune force guerrière, et il s’était vite lassé de ces joutes spatiales. Là, quel chaos grandiose ! Quels frissons !
Buu était devenu bien trop fort pour s’impliquer dans une mêlée générale comme celle-ci. Il aurait écrasé les Gohan et Son Bra avec son simple souffle. Quelque part, il regrettait d’être devenu si absolu, car il ne risquait plus rien, y compris face à des menaces de mondes parallèles. Il était la perfection absolue, et seule l’incertitude était désormais sa motivation. L’avenir était le seul défi qui lui restait, avec l’ennui comme ennemi mortel.
Maintenant que son spectacle de l’horreur était terminé, il ne lui restait plus qu’à élucider le mystère de XXI, et à assister aux évolutions respectives de Vegeta et Son Gokû de l’univers 18 dans le combat qui les opposerait, une fois qu’ils auraient vaincu leurs adversaires respectifs.
Buu ne voyait pas son jeune alter-ego humain sortir victorieux de son combat contre Son Gokû, malgré ses progrès fulgurants. Quant à Cell, il avait manifestement atteint ses limites face à Son Gohan pendant la bataille, et Vegeta n’avait toujours rien montré de sérieux au-delà du Super Saiyan 2. Si l’un des deux devait révéler de nouvelles surprises, c’était bien lui.
Dans l’attente, Buu profita de ce répit inopiné pour se retrancher dans un court sommeil réparateur.
Dans les appartements de l’univers 9, Yamcha se décida à sortir, après qu’une immense lumière ait aveuglé tout le monde soudainement. Videl s’était rétablie comme par magie, ainsi que leurs camarades frappés par le Cell Junior de l’univers 17, dont le cadavre avait disparu suite à cette lumière.
– On dirait que ça s’est calmé, les gars, signala-t-il à ses amis.
– Qu’est-ce qui s’est passé ? s’alarma Tenshinhan en regardant autour d’eux.
– C’était une puissante magie, les rassura le vieux Kaiôshin en cessant lentement de danser. Certainement les Dragon Balls des Nameks. Ça veut dire que Babidi a été neutralisé, et que les organisateurs ont repris le contrôle.
– Est-ce que ça signifie qu’ils vont arrêter le tournoi, après tout ça ? s’interrogea Videl qui était réjouie de se sentir bien mieux d’un coup.
– Je ne pense pas, répondit Kulilin. Si c’était le cas, nous aurions déjà été renvoyés chez nous, ou des Vargas seraient venus nous voir.
– Ouf, soupira Raditz en s’essuyant le front. J’aurais été dégoûté d’avoir perdu tout ce temps pour rien, si on n’était pas arrivé jusqu’au bout.
– Détrompe-toi, le rituel n’est pas fini, le contredit le Kaiôshin en quittant le tapis. Nous allons procéder à la deuxième partie, mais nous allons aller dans un autre lieu pour cela.
– Comment ? glapit le Saiyan. Mais… Pourquoi ne pas poursuivre ici ?
– Tu préfères que ton chef te surprenne ici ? Je doute que sa patience soit si grande, et je ne tiens pas à subir son tempérament.
Raditz déglutit et s’empressa de suivre la divinité, sous les regards inquisiteurs des humains, qui ne bougèrent pas. Afin de ne pas éveiller les soupçons de ce Vegeta, qui était extrêmement dangereux et puissant, il valait mieux qu’ils restent ici et qu’ils jouent les ignorants, avant qu’il ne se rende compte du complot que préparait son subordonné.
Dans l’espace de l’univers 19.
Le regard tourné vers le sol, Naurb s’était délesté de son armure Ultra et la tendait vers leur chef, Eleim, sans oser le regarder en face, ni les autres.
– Je ne mérite plus le titre d’Ultra, dit-il d’un ton solennel. Je me suis rendu coupable de crimes odieux envers notre peuple, et je demande à passer en cour martiale.
Au plus profond de son cœur, Naurb se rappelait avoir succombé à ses pensées les plus noires : sa jalousie, sa rancœur, sa frustration. Il s’était toujours battu vaillamment pour Hélior et pour son peuple, se vouant corps et âme à leur protection. Mais le règlement strict des militaires l’avait conduit à refouler au fond de son esprit un simple désir, anodin mais pourtant si dangereux, le démon de l’amour interdit. Et ce démon, le sorcier Babidi l’avait abreuvé de rancune et de rage. Ce magicien maléfique l’avait persuadé que le rejoindre lui donnerait la force nécessaire pour se libérer de ses règles futiles afin de conquérir l’amour de sa vie. Mais, au lieu de ça, il n’était devenu qu’un pion sur un échiquier, et il avait tué plusieurs de ses amis. Il avait failli la tuer, elle. Il ne pourrait jamais se le pardonner.
– Naurb…, dit Eleim d’une voix amère en ne sachant quoi dire.
Tout autour d’eux, les autres gardaient le silence. Ils savaient tous au fond d’eux que leur camarade n’était pas responsable de ses actes, mais il ne faisait pas l’ombre d’un doute que, s’il avait été manipulé de la sorte, c’est qu’il était rongé par un ou plusieurs vices qui avaient fait de lui une proie facile à ce sorcier de malheur.
Quant à Phipsil, elle savait ce que Naurb avait voulu dire au moment où elle l’avait abattue. Et son cœur se brisait en prenant conscience qu’elle était à l’origine de cette situation tragique au sein de leur groupe.
Dans l’univers 13.
Maintenant que Cold de l’univers 8 était parvenu à désamorcer la tension environnante, Vegeta était parvenu à se détendre, et scrutait l’ensemble de l’arène de ses yeux glacials. Malgré l’importance de ce qu’il venait de se produire, Raditz n’était toujours pas réapparu. Il n’était même pas dans les souvenirs que leur avait partagé le Djinn de l’univers 4. L’univers 9 des terriens n’avait pas refait surface non plus. Ce n’était pas normal.
Mais avant qu’il ne puisse y réfléchir davantage, l’habituelle voix déplaisante l’interpella dans son dos.
– Alors ? le taquina Kakarotto. Qu’est-ce que ça fait, de faire partie des gentils, Vegeta ? C’était chouette de vous tenir la main au nom de la paix, de l’amour et des ours en peluche ? En plus, t’étais avec leurs gamines, non ? T’as joué à Tonton Vegeta avec ton sosie ?
– C’est toujours moins humiliant que de se faire allumer par tout le monde, rétorqua Vegeta en grimaçant. Le Djinn m’a tout montré. Tu n’as pas réussi à achever le gamin, et encore moins l’autre soldat. Et tout ça pour quoi ? Pour une pustule de magicien qui a fait de toi son jouet ? Monsieur “Je n’obéis à personne” ?
– Au moins, j’ai continué à me battre et à me comporter en bon Saiyan, moi ! ricana Kakarotto. On peut pas faire plus guerrier que moi, pour le coup !
– Un vrai guerrier ne se contente pas de se faire défoncer en pariant sur son immortalité, répliqua son chef d’un ton cinglant. Combien de fois es-tu mort pendant la bataille, boulet ?
– Seulement trois, répondit Kakarotto. J’ai vécu pire… De ta main.
– On rattrapera ce mauvais compte, compte là-dessus, grogna Vegeta.
Un peu plus loin, Nappa, qui était revenu après s’être réveillé de son évanouissement dont il ignorait la cause, se refusait d’intervenir. Il avait eu son compte d’ennuis, et il était exaspéré par ces enfantillages. Il prenait clairement le parti de Vegeta, mais l’un comme l’autre pouvaient l’assommer d’une pichenette. Il était donc préférable de ne plus attirer l’attention, ni sur lui, ni sur son univers. Mais il s’interrogeait lui aussi sur l’absence de Raditz.
Dans l’univers 3.
Piccolo Daimao et Baddack s’étaient eux aussi mis en retrait dans leur couloir, peu désireux d’être mis en avant. Avoir été les esclaves de ce pou véreux alors qu’ils étaient des guerriers fiers et indépendants faisait naître en eux un sentiment de honte grandissant, surtout pour Piccolo Daimao qui se considérait comme un souverain cruel et au-dessus de tout. Le seul avantage qu’il retirait de cet événement était de ne plus ressentir la moindre étincelle de bonté dans son esprit. Babidi semblait avoir écrasé pour de bon les réminiscences de son fichu alter-ego de lumière. Son compère Saiyan semblait avoir les mêmes pensées au même moment.
– Content de ne plus avoir à obéir à ce vermisseau, lui dit Baddack en voyant que la tension s’apaisait peu à peu dans l’arène. Mais… Je suis heureux de m’être débarrassé de ces doutes qui commençaient à me torturer l’esprit, ainsi que ce début de compassion.
– Ouais… Saloperie de compassion…
Baddack avait un goût amer dans la bouche. À aucun moment, il n’avait anticipé l’attaque de Babidi, et encore moins sa soumission forcée à cette vermine. Son pouvoir ne l’avait absolument pas protégé de cet avenir sanglant. Il s’était beaucoup trop fié à ses visions jusqu’à aujourd’hui, mais à plusieurs reprises, elles l’avaient trahi. Il avait été vaincu par Cold, et rien n’avait laissé présager de cette gigantesque bataille. Il ne pouvait plus se permettre de croire aveuglément en son pouvoir, qui venait de défaillir une fois de trop.
Les deux guerriers remarquèrent l’absence de Tapion et Raichi au sein de leur espace. Décidément, le Djinn avait appliqué ses propos à la lettre, et avait ramené l’arène à l’état dans laquelle elle s’était trouvée juste avant que Babidi lance son assaut. S’il avait un tel pouvoir, rien ne l'empêcherait de ramener tout le monde par la même occasion. Comme d’autres personnes, ils trouvaient ça suspect.
Nouveaux avatars : Saiyans, partie 1
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