DB Multiverse
Dragon Ball Multiverse, le roman
Écriture par Loïc Solaris & Arctika
Adaptation par Loïc Solaris & Salagir
Relecture par Koragg
Avec bien plus de détails, redécouvrez l'histoire de DBM. Cette novélisation est vérifiée par Salagir, elle contient également des ajouts de son cru, qui n'étaient pas racontables en manga, c'est donc un véritable annexe à la BD !
Update le 15 du mois à 20h (heure de Paris)
Prochaine page dans : 29 jours, 9h
Intro
Partie 0 :0Partie 1 :12345
Round 1-1
Partie 2 :678910Partie 3 :1112131415
Partie 4 :1617181920
Partie 5 :2122232425
Partie 6 :2627282930
Lunch
Partie 7 :3132333435Round 1-2
Partie 8 :3637383940Partie 9 :4142434445
Partie 10 :4647484950
Partie 11 :5152535455
Partie 12 :5657585960
Partie 13 :6162636465
Partie 14 :6667686970
Night 1
Partie 15 :7172737475Partie 16 :7677787980
Partie 17 :8182838485
Partie 18 :8687888990
Round 2-1
Partie 19 :9192939495Partie 20 :96979899100
Round 2-2
Partie 21 :101102103104105Partie 22 :106107108109110
Partie 23 :111112113114115
Night 2
Partie 24 :116117118119120Round 3
Partie 25 :121122123124125Partie 26 :126127128129130
Partie 27 :131132133134135
Partie 28 :136137138139140
Partie 29 :141142143144145
Partie 30 :146147148149150
Partie 31 :151152153154155
Partie 32 :156157158159160
Partie 33 :161162163164165
Partie 34 :166167
Partout dans l’arène, la tension s’évanouissait progressivement, et les gens faisaient la paix. Cependant, les principaux acteurs de la scène qui venait de se produire n’avaient pas encore fait face aux conséquences qui suivaient.
Dans l’espace de l’univers 16, Son Bra se tenait à l’écart de tout le monde, le regard tourné ailleurs, les yeux embués de larmes. De l’autre côté, Vegetto était également à l’écart du groupe, contemplant obstinément le ciel, les bras croisés. Tous pouvaient ressentir une grande colère émaner de lui, mais il semblait parvenir à se contenir.
En voyant l’atmosphère se tourner davantage vers la réconciliation, et suite aux propos des Kaiôshins, Son Bra sentit que l’opportunité se présentait à elle de présenter à sa famille et ses amis ses excuses. Alors qu’elle savait pertinemment qu’elle méritait de mourir, et que ses actes étaient beaucoup trop graves, elle avait été pardonnée par la majeure partie de la communauté survivante.
En prenant conscience de la gravité de ce qu’elle avait fait, de la faiblesse écrasante dont elle avait fait preuve, et en affrontant le jugement de son père, Son Bra se rendait compte des difficultés qu’elle avait imposées à sa famille et ses proches tout au long de sa vie, depuis sa plus jeune enfance. Elle avait menacé la planète où ils vivaient tous, car elle était persuadée d’être la fille d’un dieu, capable de tout faire, dans un monde sans conséquence avec le pouvoir grisant des Dragon Balls.
Au fur et à mesure que sa puissance grandissait, elle se sentait l’âme d’une élue, d’une guerrière divine à la destinée exceptionnelle, là où ses frères les plus jeunes n’étaient que des produits bas de gamme. Elle n’avait souhaité qu’une chose, toute sa vie : rendre fier son père, le dieu Vegetto qui avait sauvé le monde à plusieurs reprises et était le défenseur de la paix universelle.
Mais le parallèle qu’avait fait Vegetto était criant de vérité : à l’image du Super Saiyan Légendaire, une puissance transcendante était incontrôlable pour un enfant.
Seulement, là où Broly était par nature un psychopathe assoiffé de destruction, Son Bra restait capable de ressentir la honte, le remords, et le chagrin. Elle allait désormais devoir vivre avec de nombreuses victimes sur la conscience, et cette fois, c’était bien plus douloureux que le jour où elle était devenue ivre de rage face aux Jaykals et avait détruit un système solaire, emportant au passage un nombre incalculable de vies, dont Goten. Parce que cette fois, elle avait aussi tué celui qui avait essayé de l’aider, son frère, son meilleur ami, son autre mentor, l’un des rares à avoir toujours été de son côté : Gohan.
Elle tourna vers lui ses yeux toujours embués de larmes, et baissa presque aussitôt les yeux, les enfouissant dans ses genoux. Il était désormais vivant et bien portant, mais elle osait à peine le regarder. Pourtant, un nouvel élan lui traversa l’esprit. Elle se souvint des paroles de sa consœur de l’Univers 18, l’accusant de passivité. Il était temps de la faire mentir.
Elle se leva, les jambes légèrement tremblantes. Elle sentit aussitôt les regards de plusieurs membres de son Univers se tourner vers elle. Elle s’approcha néanmoins de Gohan, déterminée à lui présenter les excuses qu’elle lui devait, espérant obtenir son pardon, si c’était possible.
De son côté, Gohan regardait l’arène nouvellement reconstituée, comme pour vérifier que tout allait bien. Il avait vu les Dragon Balls à l’œuvre de nombreuses fois, mais il ne pouvait s’empêcher d’être fasciné par la facilité avec laquelle Buu avait tout remis en ordre. Quelques dizaines de minutes plus tôt, l’arène était ravagée, en proie au chaos et à la mort, et à présent elle était intacte et grouillante de vie, en un claquement de doigts. Il avait à peine eu le temps de se rendre compte qu’il avait été tué. Cela lui fit penser à sa sœur, et c’est alors qu’il entendit sa voix derrière lui, tremblante :
– Go… Gohan...
Il se tourna vers elle, inquiet. Il la découvrit les yeux difficilement levés, empreints d’une grande tristesse, et comprit aussitôt la raison de sa présence.
Son Bra tenta de prendre la parole :
– Je… je...
Elle se sentait bien trop gênée pour parvenir à articuler. Comment parvenir à parler d’une chose pareille ? Mais ce fût Gohan qui parla :
– Ne t’inquiète pas, Bra. Je sais. Ce n’est pas grave si tu ne trouves pas les mots pour t’excuser.
Il la prit doucement dans ses bras, en souriant, et lui dit :
– Je suis simplement heureux que tu sois de nouveau parmi nous.
Elle sentit de nouvelles larmes monter, soulagée de pouvoir être près de son frère, qui en cet instant était bien plus un père que Vegetto ne l’avait jamais été. Elle se laissa aller à l’étreinte de Gohan. Une fois ses larmes passées, elle sentit un regard peser sur elle. Elle tourna la tête, et découvrit sa petite sœur, Pan, une expression indéchiffrable sur le visage. Elle semblait en proie à la plus grande des détresses. Son Bra savait que c’était de sa faute, car c’était elle, sa grande sœur, qui avait tranché Gohan en deux. Elle voulut lui parler :
– Pan… je...
Mais c’en était trop pour Pan.
Plutôt que sa tante, elle considérait Son Bra davantage comme sa grande soeur, depuis qu’elle était venue au monde. Elle l’admirait comme une héroïne, un modèle, au même titre que Vegetto et Son Gohan. Plus encore même, car elles avaient grandi et évolué ensemble.
Son Bra avait souvent dépassé les limites, mais Pan n’en avait jamais vraiment saisi la portée. Son Gohan avait toujours pris soin de tenir sa fille à l’écart des tensions reliant Vegetto et Bra, et s’arrangeait au contraire pour leur faire vivre des moments fraternels, plein de joie et de douceur. Ainsi, même si elle avait pu en entendre parler, Pan n’avait jamais été confrontée à la face sombre de sa grande soeur.
Et elle venait de la voir. Un rictus diabolique au visage. Des yeux emplis de folie. Un rire sans pitié alors qu’elle venait de trancher Son Gohan, son demi-frère, le père de sa meilleure amie et petite soeur, Pan.
Elle ne pouvait pas lui pardonner. Peu importaient ces histoires de sorcier corrupteur et d’asservissement forcé. Elle ne voyait que ce sourire maudit. Elle n’entendait que ce rire cruel. Son grand-père Vegetto avait raison : Son Bra n’était qu’une traîtresse assassine.
Il était hors de question qu’elle entende quoi que ce soit sortir de la bouche de cette infâme meurtrière. Sa rage s’empara d’elle. Incapable de se contrôler, elle la frappa violemment au visage et hurla :
– Non !
Elle s’enfuit aussi vite qu’elle put dans les couloirs de leurs appartements. Son Bra voulut s’élancer à la suite, mais Gohan la retint d’une main sur l’épaule :
– C’est trop tôt pour elle. Laisse-lui le temps.
– Beaucoup de temps…, ajouta Videl, qui ne savait pas trop elle-même quoi penser de Bra, mais choisit de s’accorder sur son mari pour le moment.
Un autre spectateur de la scène, que tous avaient oublié, voulut apporter sa contribution à ce moment familial.
De sa voix fluette, le mini Cell associé à Gohan dit :
– Elle est trop jeune pour...
– Toi. Retourne dans ton espace, l’interrompit Gohan.
Un observateur extérieur aurait pu croire que Gohan était une bonne pâte, pardonnant tout, à tout le monde. Après tout, cela avait commencé dès son enfance.
Il avait offert son amitié au démon Piccolo qui l'avait enlevé et entraîné contre son gré. Plus tard, suite à leur aventure sur Namek, il avait tendu la main à un Vegeta qui n'avait pas montré une once de sympathie et avait été leur ennemi tout le temps, au mieux un allié opportuniste. Si sa propre sœur l'avait tué avec délectation, il n'en tenait pas rigueur, car il considérait que ce n'était pas elle.
Mais cet observateur se tromperait, car non, Gohan n'était plus un gentil petit garçon qui pardonnait à tout le monde.
Il avait encore en tête les actes de Cell, uniquement motivé par sa soif de combat. Il était hors de question qu’il tolère plus longtemps la présence de sa progéniture à ses côtés. D’ailleurs, puisqu’il ne pouvait pas prouver les mauvaises intentions de Cell auprès des organisateurs, il savait qu’il allait devoir s’occuper de Cell lui-même. Il se tourna vers l’espace de l’Univers 17, et dit d’une voix forte :
– Cell !
Le bio-androïde, surpris mais amusé, tourna la tête vers Gohan. Il avait à peine prêté attention à son mini-rejeton, qui était bien maussade d’avoir été ainsi rejeté par son compagnon d’armes.
Gohan poursuivit d’un ton ferme :
– Tu n’as décidément pas changé. Tu élabores toujours des plans tordus pour ton plaisir. À l’époque c’était le Cell Game, et maintenant ça...
– Oui, je dois l’avouer, je prends un certain plaisir à te pousser à bout, c’est l’une des meilleures méthodes que je connaisse pour augmenter ma puissance, répondit Cell, non sans un sourire narquois.
– C’est terminé. Je ne te laisserai plus torturer ceux que j’aime.
– Oh allons, comme si tu n’avais jamais pris plaisir à me torturer...
Gohan serra les dents à l’évocation de ce moment d’aveuglement et d’orgueil qui avait coûté la vie à son père. Même vingt-sept ans plus tard, ce n’était pas moins douloureux. Mais il ne se laissa pas décontenancer.
– Peu importe. Que ni toi ni tes avatars n’approchent d’ici.
– Sinon quoi ? Tu vas punir le gros méchant insecte ? répliqua Cell, toujours souriant et arrogant. Mon pauvre Gohan, tu as prouvé que tu n’étais pas capable de me tuer, tu te souviens ? Qu’est-ce que tu penses me faire ? Oooooh, comptes-tu utiliser le Mafuba ? Essaie, pour voir ! Je n’ai jamais essayé d’utiliser le contre-Mafuba… À moins que tu n’improvises un plan avec ton double ?
Comme vingt-sept ans auparavant, l’orgueil de Cell précéda sa chute. Il sentit soudain une présence derrière lui, et une voix dit :
– Pourquoi pas.
L’être artificiel se retourna, et découvrit l’autre Gohan.
Depuis l’espace de l’Univers 18, ce Gohan-ci aussi tenait Cell à l’œil, et il n’avait pas perdu une miette de la scène. Il se tenait désormais devant lui, imperturbable. Les Gohans, autrefois pris pour des paniers-repas, tenaient Cell en sandwich. Ce dernier n’était pas tout à fait certain de pouvoir résister aux attaques combinées de ces deux-là. Et il n'avait pas du tout senti l'autre Gohan approcher de lui. De plus, il était certain qu'ils ne s'étaient fait aucun signe. Il se rappela qu'ils n'en avaient pas besoin. Ils avaient une seule pensée.
Il se sentit tout à coup quelque peu fébrile, et commença :
– Allons, nous sommes entre gens civi…
Tout en parlant, il cligna des yeux, et quand il les rouvrit, Gohan de l’Univers 18 avait disparu. Quant à celui de l’Univers 16, il était retourné auprès de sa chère Videl. Celle-ci souriait, elle se savait en sécurité.
Pendant ce temps, dans la tour des Vargas…
– S’il vous plaît, ne me virez pas ! Les Kaiôshins l’ont dit, ce n’était pas ma faute !
L’un des oiseaux commentateurs se braquait à en perdre des plumes. Un peu plus tôt, il plantait un couteau acéré dans le dos de son collègue, pour l’empêcher de renvoyer les univers dissidents chez eux. Il se rappelait encore de la joie coupable qu’il avait ressenti à enfoncer sa lame chez quelqu’un. Mais, par ce geste, il s’était condamné à être exclu de la société des Vargas, chez lesquels le meurtre était une aberration. Sa carrière était morte dans l'œuf, pour ainsi dire.
Ses collègues se retournèrent vers lui, dubitatifs.
– Qu’est-ce qui n’était pas ta faute ? lui dit l’un d’eux, celui qui avait été tué de sa main. C’est toi qui as renversé le café ?
Le Varga criminel les regarda, ébahi. Il ne comprenait pas. Faisaient-ils semblant d’avoir oublié son geste contre-nature ? Dans le doute, il préféra ne pas attirer l’attention sur lui et joua le jeu. Sur un malentendu, qui sait.
– Euh… Oui, c’est ça ! Vous me connaissez, je suis d’une telle maladresse, couac hac hac !
– T’es bizarre, lui fit sa collègue à côté en l’observant d’un œil perplexe.
Ce dont aucun d’entre eux ne pouvait se douter, c’est que Buu de l’univers 4 s’était amusé à effacer la mémoire des Vargas innocents, pour leur faire oublier le geste impardonnable de leur congénère. Ce dernier devrait vivre avec sa culpabilité et son attirance inavouée pour le découpage de volaille. Un petit jeu des plus insignifiants, qui arrangeait le Djinn. Ainsi, les organisateurs ne se voleraient pas dans les plumes, et cela ne retarderait pas davantage la reprise du tournoi.
– Que fait-on, alors ? dit la Varga commentatrice. Vous trouvez que c’est une bonne idée, de continuer ?
– Et comment ! Les Kaiôshins l’ont dit, le problème est réglé. Moi, en tous cas, je veux voir la suite !
– Moi aussi, plus de combats !
– Avec tous les criminels de cette arène qui sont restés, on ne peut être sûrs de rien…, se fit entendre un autre Varga, coiffé d’une crête blanche et vêtue d’une tenue distinguée. Ces mortels ne réservent pas que des bonnes surprises, et je n’aimerais pas mourir encore une fois…
– L’univers 11 a été renvoyé, Buu de l’univers 4 est sous contrôle, et le Kaiôshin du Sud est assez fort pour écraser d’éventuels rebelles parmi les mauvaises personnes qu’on a répertoriées, nous nous en sommes assurés. Dans le pire des cas, Gast Carcolh nous servira de garde-fous, nous en avons discuté avec lui. Nous pouvons continuer tranquillement.
– Dans ce cas-là, nous pouvons reprendre le tournoi. On lance le quatrième tour !
Prochain chapitre
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La finale !
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